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Immobile, allongé sur la neige glacé, il reste là imperturbable, jumelles vissées aux yeux, fusil à portée de main. Le chasseur guette sans relâche, les minutes s’égrènent dans le froid brumeux de ce début de printemps. Quelle passion anime ainsi le chasseur de l’arctique ?
Intriguée par le calme inhabituel qui règne ce matin de mars aux abords de l’école, je m’en vais voir de plus près ce silence. Les fenêtres ont tiré leurs rideaux de glace scintillants. Les enfants ne sont plus là, ni les professeurs. Que se passe t-il ?
Concentrés, attentifs, les chasseurs font cercle autour de la table. Janne sort un GPS de sa boîte, puis 9 autres, explique, distribue. Intriguée, je les observe sans comprendre. Un de ces moments où je regrette mon danois inexistant et mon groenlandais balbutiant.
Patiente, Grethe me fait répéter sans relâche « uddumi piniardu aaddarsinnaanngidda tsilardunnerngani » jusqu’à ce que je prononce convenablement chaque lettre doublée et que j’avale bien le « ng ». Avec les nuances, bien entendu.