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Vu de ma fenêtre #17, Sirius

Timide, la lumière essaie de percer la brume qui caresse la neige de la nuit, léger manteau blanc venu protéger la fine couche de nouvelle glace. Profitant de ce moment de calme, Sirius reprend sa route vers le Nord. Je ne vous parle ni d’une brillante étoile, ni d'un bateau du Capitaine Haddock, mais de ces héros de l’arctique : la Patrouille Sirius.

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Mercredi 21 Février

lever du soleil : 8h36

coucher du soleil : 16h48

calme et brumeux

température : toujours bien trop douce, quelques degrés sous le zéro.

Surgis du lit de la rivière, ils sont descendus de leur lointaine base de Daneborg. Pavillon danois claquant au vent, les deux valeureux soldats des forces spéciales danoises, qui veillent sur le territoire du Parc National et assurent la souveraineté du Danemark sur cette lointaine côte nord-est, sont venus rendre visite à Ittoqqortoormiit. Pour la plus grande joie des enfants de l’école venus visiter leur campement.

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Deux hommes, mais aussi un attelage de 10 chiens. Regardez les bien, ces chiens : les hommes sont valeureux, mais eux sont les vrais héros, à tirer sans relâche le lourd traîneau, peint en noir et justement nommé le Black Pearl. Comme quoi, on peut être soldat et avoir de l’humour. Voici deux mois qu’ils ont quitté leur base. Deux mois de tempêtes, de longues courses, de bivouacs enneigés, hommes et bêtes nourris de pemmican. Une promenade de santé, vous diraient Patrick et Andreas.

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Veiller sur le Parc National du Groenland n’est pas une tâche de mauviette. La Patrouille Sirius patrouille sans relâche depuis 1950 sur un territoire grand comme 1,75 fois la France, qui s’étend du Scoresby Sund à la côte nord du Groenland et jusqu’à Qaanaaq. Une côte prise dans les glaces et à l’intérieur, l’inlandsis à perte de vue. Trois bases, à Daneborg, Danemarkhavn et la fort célèbre Station Nord (enfin, célèbre pour les connaisseurs). Les douze hommes de la patrouille Sirius vivent là haut, jeunes princes d’une planète blanche au physique et au mental d’acier. Patrouiller là-haut, cela veut dire partir deux ou cinq mois, deux hommes seuls avec leurs 10 chiens et leur traîneau pour tout bagage. Il faut aimer le pemmican.

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Le black Pearl est déjà loin et je reste songeuse devant cet équipage d’un autre temps. Au loin les chasseurs chassent,  imperturbables sur le bord de banquise.

Je relis Indépendance,  d'Eigil Knuth, sculpteur, archéologue, compagnon d’aventure de notre Paul Emile Victor, philosophe sur son voyage en traîneau tout au nord du territoire sillonné aujourd’hui par la Patrouille Sirius. Je ne saurais que trop vous recommander ce tout petit ouvrage d’une grande puissance, écrit en 4 langues. Vous pourrez donc le lire en français, groenlandais, inuktitut ou russe, selon l’humeur du moment.

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Commentaires

  • KoukouSou ( ça sonne inuit, non?)
    Par l'évocation du Pemmican alléchée, je suis allée chercher la recette sur google, mais heu .... finalement.... je préfère ma recette de brioche! m'enfin, pour les chiens c'est peut être bien.
    Effectivement, ils sont courageux ces Danois.
    bises

  • Le Pemmican, c'est nourrissant ! mais sûr, moins délicat que la célèbre brioche de Polette...

  • Merci, je vais suivre votre conseil de lecture.J'en suis restée à Jørn Riel...

  • La patouille Sirius!!!!!
    Le rêve de tout amoureux (se) des infinis du Nord!
    Veinarde!!!
    Merci d'avoir partagé!

  • Et ce n était pas un mirage ...
    J ai beaucoup aime ce petit livre trouve dans ma librairie préférée de Chamonix ...

  • Une pensée pour toi ma chère Dominique et mes amitiés d'Iran. Carlos

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