Et soudain, surgi de tout ce blanc opaque, un trait azur d’une infinie délicatesse est venu dessiner la crêtes des montagnes.
En ce début mars, le soleil a bien du mal à faire entendre sa voix dans ce tumulte neigeux. Inlassablement, la neige volette d’un ciel uniforme. Il y a des jours comme ça, on a beau se frotter les yeux, essuyer encore une fois ses lunettes, rien n’y fait, c’est toujours aussi blanc. On en oublie qu’il existe, là-bas, un horizon.
La ligne bleue s’ouvre comme le papier cadeau qui révèle l’objet convoité. Elle s’ouvre encore jusqu’à bientôt envahir l’ouest du fjord. Iddaaimmii semble tout proche, petit hameau qui avait disparu à nos yeux depuis de si longs jours. Alors apparaît le soleil et avec lui les sourires sur les visages, l’agitation soudaine devant le magasin, la valse bruyante des motoneiges annonciatrice des belles parties de chasse. Le bœuf musqué, là bas sur la terre de Jameson, a du souci à se faire.
Ce soleil inattendu a la grande bonté de rester avec nous jusqu’à son coucher qui embrase le village de nouvelles couleurs. Le printemps vient d’arriver. Ciel, mon bel hiver s’en est-il déjà allé ?
Commentaires
toujours un immense plaisir à vous lire...
Bonjour Dominique,
Merci pour ces belles photos si joliment commentées.
Tu as revu le soleil et même une frange de ciel bleu après de longs mois de blanc opaque.
Ici, nous n'avons pas encore vraiment revu le soleil après de longs mois de gris grisâtre !
Merci pour ce joli commentaire de ces belles photos....