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Vu de ma fenêtre #8, un Tour en ville (2)

L'obscurité blanche gagne irrésistiblement du terrain. Reprenons notre promenade de midi aux allures nocturnes, là où nous nous étions accordés une pause méditative près du port des chasseurs.

 ittoqqortoorrmiit,nuit-polaire,solstice,hiver

Demain sera jour le plus court de l'année, nous disent les éphémérides. Est ce à cela que l'on doit en plein midi un ciel si profond, même chargé de neige ? La couleur « bleu nuit » n'aura jamais si bien portée son nom.

Mercredi 20 décembre

lever du soleil …/...

coucher du soleil …/...

crépuscule : 10h32 – 14h18

ciel couvert au Sud, neige depuis deux jours

température : -15°C

Suite et fin de ce petit Tour en Ville d'Ittoqqortoormiit, là où vivent dans une tranquillité et un isolement hors du commun 367 habitants et 240 chiens.

Attention à ne pas glisser sur la neige toute fraîche du sentier littoral qui mène à la baie des morses. Là, il n'y a plus de réverbères et la clarté est si faible que la nouvelle neige de la semaine ne suffit pas à nous éclairer. Soudain les attelages de chiens de traîneaux s'agitent frénétiquement. Un chasseur parti entraîner sa meute et dérouiller son traîneau rentre à vive allure. On ne s'entend plus parler.

ittoqqortoorrmiit,nuit-polaire,solstice,hiver

Remontons vers le calme du village, bientôt nous arrivons au poste de police -vert- flanqué de sa prison qui tient lieu le plus souvent de cellule de dégrisement aux dires de Monsieur le Chef de la police. Le parc de jeux d'enfants mitoyen est désert à cette heure, les enfants sont encore à l'école et les balançoires se languissent.

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Voici la maison des pompiers, simple hangar -rouge comme il se doit. Obliquons légèrement à gauche et continuons en montée douce pour arriver au plus grand, au plus imposant des bâtiments de la commune : l'école, bien rouge elle aussi. Derrière toutes ces fenêtres vivement éclairées, les 56 élèves travaillent, jouent, chahutent.

Laissons-les à leurs vies d'enfants et poursuivons notre chemin. Mais voici que nous arrivons devant « ma » Guest-House d'un orange indéfinissable et tout à fait chaleureux. Un peu plus haut, les simples croix blanches du cimetière paisible. Le plus joli point de vue de la ville, assurément, sacrés veinards.

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Mais voici qu'une ribambelle de lutins en bonnets rouges sort en fille indienne du jardin d'enfants -jaune poussin cela va de soi. Enfin nous arrivons devant la salle des sports -bleu et superbement équipée, sacrés veinards eux aussi.

Il ne reste plus qu'à descendre le long de la rivière jusqu'au quai artistiquement pris dans les glaces, une courte halte à l'atelier d'artisanat des jeunes et nous aurons terminé ce petit tour en ville. Il était grand temps, il commence à faire frisquet par ici.

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[épisode précédent]

[à suivre]

Commentaires

  • ça y est je sais maintenant d'où viens l'expression "passer une nuit blanche", j'ignorai qu'elle venait de nos amis Groenlandais...LOL
    Essaye de dormir un peu quand même quand viendra...heu la nuit ??? Ah oui la noire cette fois-ci, bien-sûr, moi je m'y perds un peu avec toutes tes nuits !!!
    Bon moi je vais me coucher pour mettre tes photos superbes dans mes rêves, le ski m'attend demain et il y a une "peuf" du tonnerre, va falloir être en forme
    Bisous bisous de la "yaute"

  • Magnifiques partages, je ne suis jamais monté si haut au Greenland !

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